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J’ai rencontré Julien Chuzeville, l’auteur du livre « Dix questions sur le communisme » (édité par Libertalia) samedi 25 février 2023 à la bibliothèque associative de Malakoff à l’occasion de la présentation de son ouvrage que j’ai acheté avant de partir et lu en entier (une centaine de pages) le soir même avant de m’endormir en moins de trois heures. | I met Julien Chuzeville, the author of the book « Ten questions on communism » (published by Libertalia) on Saturday, February 25th, 2023 at the Malakoff community library for the presentation of his book, which I bought before leaving and read in its entirety (about a hundred pages) that same evening before falling asleep in less than three hours. |
Julien Chuzeville répond de manière sourcée et argumentée aux dix questions suivantes :
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Julien Chuzeville answers the following ten questions in a well-sourced and argued manner:
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J’ai trouvé les 9 premières questions tout à fait pertinentes dans le contexte actuel et leurs réponses éclairantes également à plus long terme. La dernière question sous forme de questionnaire m’a paru quasiment dénuée d’intérêt. Les réponses font référence à des séquences historiques allant du 18ème siècle aux dernières élections présidentielles en France en 2022. L’auteur mentionne des personnes qui ont marqué l’histoire du communisme en bien comme en mal (Gracchus Babeuf, Nicolas Restif de la Bretonne, Étienne Cabet, Pierre-Joseph Proudhon, Karl Marx, Friedrich Engels, Eugène Varlin, Paul Lafargue, Jean Jaurès, Lénine, Staline, Nikolaï Ossinski, Leonid Krassine, Fernand Loriot, Rosa Luxemburg, Boris Souvarine, Jules Martov, Leonard Schapiro, Ante Ciliga, Nikita Khrouchtchev, Leonid Brejnev, Jenny Poinsard, Clara Zetkin, Alexandra Kollontaï, Carlo Cafiero, André Gorz, Michael Löwy, Daniel Bensaïd, Errico Malatesta, Charles Rappoport, Pierre Propotkine, Herman Gorter, Victor Serge, Anton Pannekoek, Amadeo Bordiga, Chico Mendes, Mao Zedong, Mikhaïl Gorbatchev, Guy Debord, etc) avec beaucoup de nuances et de finesse dans les limites imposées par le format choisi qui oblige à ne pas trop s’éloigner d’une grande concision. C’est un excellent ouvrage de synthèse, un bon livre pour découvrir le communisme, qui ouvre énormément de portes, pratique et accessible. | I found the first 9 questions quite relevant in the current context and their answers enlightening also in the longer term. The last question, in the form of a questionnaire, seemed to me to be of little interest. The answers refer to historical sequences from the 18th century to the last presidential elections in France in 2022. The author mentions people who have marked the history of communism for good or ill (Gracchus Babeuf, Nicolas Restif de la Bretonne, Étienne Cabet, Pierre-Joseph Proudhon, Karl Marx, Friedrich Engels, Eugène Varlin, Paul Lafargue, Jean Jaurès, Lenin, Stalin, Nikolaï Ossinski, Leonid Krassine, Fernand Loriot, Rosa Luxemburg, Boris Souvarine, Jules Martov, Leonard Schapiro, Ante Ciliga, Nikita Khrouchtchev, Leonid Brejnev, Jenny Poinsard, Clara Zetkin, Alexandra Kollontaï, Carlo Cafiero, André Gorz, Michael Löwy, Daniel Bensaïd, Errico Malatesta, Charles Rappoport, Pierre Propotkine, Herman Gorter, Victor Serge, Anton Pannekoek, Amadeo Bordiga, Chico Mendes, Mao Zedong, Mikhail Gorbachev, Guy Debord, etc.) with a lot of nuance and finesse within the limits imposed by the chosen format, which obliges one not to stray too far from great concision. It is an excellent work of synthesis, a good book to discover communism, which opens a lot of doors, practical and accessible. |
On y retrouve des concepts importants du communisme, notamment le projet d’une société sans classe sociale, ni capital ni état ni monnaie ni salariat, l’abolition de la propriété des moyens de productions, l’internationalisme, la lutte contre la domination de l’Homme par l’Homme, le collectivisme, « De chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins », etc. La dénonciation du stalinisme prend une place importante dans ce livre, avec tout ce que cela implique, pas seulement dans la deuxième réponse (la citation à la fin de celle-ci est truculente). L’auteur mentionne des événements historiques importants, notamment la Commune de Paris et la répression du Parti Ouvrier d’Unification Marxiste par les staliniens. | We find in it some important concepts of communism, notably the project of a society without social class, neither capital nor state nor money nor wage-earning, the abolition of the ownership of the means of production, internationalism, the fight against the domination of Man by Man, collectivism, « From each according to his abilities, to each according to his needs », etc. The denunciation of Stalinism takes an important place in this book, with all that it implies, not only in the second answer (the quotation at the end of this one is colorful). The author mentions some important historical events, notably the Paris Commune and the repression of the Marxist Unification Workers’ Party by the Stalinists. |
Toutefois, je trouve le traitement d’Amadeo Bordiga très sommaire et caricatural, il se résume en un seul paragraphe, cela me fait de la peine pour lui qui avait déjà subi des tentatives staliniennes de réécriture de l’histoire quand certains ont voulu effacer les traces de ses échanges épistolaires avec Antonio Gramsci alors qu’on ne peut lui retirer sa critique profonde et sans compromis de l’URSS en tant que régime capitaliste d’État. Mon opinion est certainement biaisée comme je me retrouve dans certains aspects de sa pensée, notamment son intransigeance et sa critique d’un certain antifascisme mais pas du tout dans sa récupération malheureuse par des antisémites et dans l’attitude de certains groupuscules journalistiques contemplatifs (expression que j’emprunte à un militant de la ligue communiste révolutionnaire que j’ai connu à mon arrivée à Paris) qui s’en réclament. | However, I find the treatment of Amadeo Bordiga very perfunctory and caricatural, it’s summed up in a single paragraph, it makes me feel sorry for him who had already undergone Stalinist attempts to rewrite history when some people wanted to erase the traces of his epistolary exchanges with Antonio Gramsci whereas one can’t take away from him his deep and uncompromising criticism of the USSR as a state capitalist regime. My opinion is certainly biased as I find myself in certain aspects of his thought, notably his intransigence and his criticism of a certain anti-fascism, but not at all in his unfortunate misrepresentation by anti-Semites and in the attitude of certain contemplative journalistic groupuscules (an expression I borrow from an activist of the Revolutionary Communist League whom I knew on my arrival in Paris) that claim to be his followers. |
J’ai beaucoup apprécié le bref passage sur l’élection d’une maire issue d’un parti communiste et le doux tacle de 3 candidats aux élections présidentielles françaises de 2022 de partis issus de courants qui se revendiquent du communisme (Nouveau Parti Anticapitaliste, Lutte Ouvrière et Parti Communiste Français) dont le matériel de campagne ne mentionne quasiment pas le mot « communisme ». Je partage également en très grande partie sa critique de l’organisation à l’intérieur de ces partis, organisation a minima hiérarchisée voire militaire qui contraste beaucoup avec le modèle de société prétendument défendu et avec sa dénonciation des prétextes fumeux autour de l’efficacité. Néanmoins, il ne faut pas tomber dans l’écueil inverse en confondant le parti en tant qu’outil de transformation de la société et la société elle-même. Autant la question d’exclure quelqu’un de la société ne devrait pas se poser quand on est communiste, autant la délimitation entre l’intérieur et l’extérieur du parti se pose. A mon humble avis, il existe bien des communismes au même titre qu’il existe des féminismes et un parti communiste défend en réalité non pas le communisme tout entier mais un ensemble fini de choix tactiques et stratégiques ainsi qu’un contenu idéologique qui se rattachent au communisme au sens large mais qui forment une expression particulière et singulière du communisme (à moins de vouloir créer une énième secte fonctionnant en vase clos et diviser inutilement encore plus une classe sociale qui doit prendre conscience de ses intérêts propres). Un parti est alors un corps relativement homogène qui peut tolérer des formes limitées d’hétérogénéité en son sein sous la forme de tendances. Selon moi, il n’est alors pas contradictoire d’avoir des statuts qui prévoient l’exclusion temporaire ou définitive d’une majorité de membres du parti en cas de violation grave de principes fondateurs à l’initiative d’une minorité de membres du parti voire du membre fondateur seul y compris quand le projet de société défendu intègre pleinement l’autogestion puisque l’objet de ce genre de disposition est de préserver la finalité du parti en tant qu’outil avec un projet délimité et non de réintroduire graduellement des formes de hiérarchie dans le fonctionnement du parti et dans le projet. Je pense que le fait qu’il soit impossible d’arriver avec un projet communiste clé en main n’interdit pas d’avoir un certain nombre d’idées arrêtées. Je fais le parallèle avec la cuisine : quand je réalise un gâteau pour la première fois, je pars d’une recette, je connais mes ustensiles et mes ingrédients, respecter cette recette est une condition nécessaire mais pas suffisante à son succès, une recette peut implicitement supposer que j’utilise un matériel particulier, elle peut énumérer trop vaguement des quantités, elle peut omettre des opérations essentielles à sa réalisation et même quand elle est « bien » rédigée, je dois prendre en compte le comportement de mes ustensiles et de mes ingrédients. En politique, un parti mal délimité avec un projet trop large manque d’unité et finit par se déchirer, ce qui est notamment le cas du Nouveau Parti Anticapitaliste qui marche avec deux têtes, l’une tournée vers la révolution et l’autre tournée vers le réformisme (le Parti Communiste Français, le Parti de Gauche, le Front de Gauche et plus récemment la NUPES). Je ne défends pas une orientation politique entièrement figée mais je défends des principes qui me paraissent fondamentaux, qui ne peuvent souffrir d’exceptions (je rejoins Amadeo Bordiga en ce sens) et qui battent en brèche l’idée selon laquelle la fin justifierait les moyens. L’auteur cite Victor Serge selon lequel « la fin, loin de justifier les moyens, les commande ». Dans ce cas, plutôt que de conclure l’ouvrage sur une sorte de test insipide, n’aurait-il pas fallu se demander si on peut être communiste, écologiste et inscrit sur Facebook ? Vous connaissez ma réponse. | I very much appreciated the brief passage on the election of a mayor from a communist party and the gentle tackle on three candidates in the 2022 French presidential elections from parties that claim to be communist (New Anticapitalist Party, Workers’ Struggle and French Communist Party) whose campaign material hardly mentions the word « communism ». I also share to a large extent his criticism of the organisation within these parties, an organisation that is at least hierarchical and even military, which contrasts greatly with the model of society that they claim to defend and with his denunciation of the crappy pretexts around efficiency. Nevertheless, we mustn’t fall into the opposite pitfall of confusing the party as a tool for transforming society with society itself. As much as the question of excluding someone from society shouldn’t arise when one is a communist, the delimitation between inside and outside the party does. In my humble opinion, there are communisms in the same way as there are feminisms and a communist party doesn’t actually defend communism as a whole, but a finite set of tactical and strategic choices as well as an ideological content which are linked to communism in the broad sense but which form a particular and singular expression of communism (unless one wants to create yet another sect operating in a vacuum and unnecessarily dividing even more a social class that must become aware of its own interests). A party is then a relatively homogeneous body that can tolerate limited forms of heterogeneity within it in the form of tendencies. In my opinion, it isn’t contradictory to have some statutes that plan the temporary or definitive exclusion of a majority of party members in the event of a serious violation of founding principles at the initiative of a minority of party members or even of the founding member alone, even when the societal project being defended fully integrates self-management, since the purpose of this kind of provision is to preserve the finality of the party as a tool with a defined project and not to gradually reintroduce forms of hierarchy into the functioning of the party and into the project. I think that the fact that it’s impossible to come up with a ready to use communist project doesn’t prevent us from having a number of fixed ideas. I draw a parallel with cooking: when I make a cake for the first time, I start with a recipe, I know my utensils and ingredients, respecting this recipe is a necessary but not sufficient condition for its success, a recipe can implicitly assume that I use a particular material, it can list quantities too vaguely, it can omit operations essential to its realization and even when it’s « well » written, I have to take into account the behaviour of my utensils and ingredients. In politics, a poorly defined party with too broad a project lacks unity and ends up tearing itself apart, which is notably the case of the New Anticapitalist Party, which marches with two heads, one turned towards revolution and the other towards reformism (the French Communist Party, the Left Party, the Left Front and more recently the NUPES). I’m not defending an entirely fixed political orientation, but I’m defending some principles that seem to me to be fundamental, that can’t tolerate exceptions (I agree with Amadeo Bordiga with this in mind) and that defeat the idea that the end justifies the means. The author quotes Victor Serge, according to whom « the end, far from justifying the means, commands them ». In this case, rather than concluding the book with a sort of insipid test, shouldn’t we have asked ourselves whether it’s possible to be a communist, an ecologist and registered on Facebook? You know my answer. |
Pour conclure, qui aime bien châtie bien. J’arrive plus facilement à développer ma critique acerbe que mes compliments mais j’adore ce livre, je vais le faire tourner voire en fournir des traductions. C’est une véritable pépite, un condensé d’idées. L’auteur est globalement à la hauteur du défi à relever, il nous offre un ouvrage court qui couvre le communisme dans sa diversité passée et présente à l’exception notable d’Antonio Gramsci (complètement passé à la trappe), d’Amadeo Bordiga et de l’opéraïsme. Il répond à des questionnements tout à fait contemporains, il s’inscrit dans son époque. Je garde à l’esprit qu’il est très délicat de déterminer où s’arrêter quand on entreprend la rédaction d’un tel ouvrage, une dixième question trop complexe pour être traitée succinctement aurait pu avoir une réponse frustrante ou déséquilibrant le résultat final. Julien Chuzeville a fait un remarquable travail et il me rappelle par ce livre l’importance de comprendre le passé pour agir sur le présent. | To conclude, spare the rod and spoil the child. I can more easily develop my acerbic criticism than my compliments, but I love this book, I’m going to disseminate it and even provide some translations. It’s a real gem, a compendium of ideas. The author is generally up to the challenge, offering us a short book that covers communism in its past and present diversity, with the notable exception of Antonio Gramsci (who was completely ignored), Amadeo Bordiga and operaism. It answers some quite contemporary questions, it’s part of its time. I keep in mind that it’s very delicate to determine where to stop when undertaking the writing of such a work, a tenth question too complicated to be treated succinctly could have had a frustrating answer or an answer unbalancing the final result. Julien Chuzeville did a remarkable job and with this book he reminds me of the importance of understanding the past in order to act on the present. |
P.S : Je n’ai pas été rémunéré pour rédiger cet article et je n’ai actuellement aucun lien financier avec les éditions Libertalia. | P.S.: I wasn’t paid to write this article and I currently have no financial ties with the publisher Libertalia. |
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Auteur : Julien Gouesse | Author: Julien Gouesse |
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